Hier a eu lieu le dernier café numérique de la saison 2011-2012, en collaboration avec Technofutur TIC sur le thème des élections et Internet. Ce fut étrange pour moi, habituée du café, de voir l’événement co-organisé avec l’ASBL qui m’emploie.
Néanmoins, il s’agissait pour nous de découvrir le livre de M. Philippe Allard, Gagnez les élections avec l’Internet, publié chez Edipro à 26 euros. L’auteur est un journaliste qui a travaillé dans la presse papier avant de se tourner vers le numérique et le web et de gérer le site de la ville de Bruxelles.
Sur le livre en lui-même, M. Allard le décrit comme une boîte à outils pour un candidat à des élections quelles qu’elles soient. Bien entendu, cela ne vous fera pas nécessairement gagner mais du moins, vous pourrez améliorer votre image, votre crédibilité et votre contact avec les électeurs.
Sur le café citoyen d’hier, il y avait du monde, dont les habitués du café numérique et quelques candidats aux élections communales de leur ville. Certains étaient là par intérêt du sujet, d’autres pour le côté social.
Le déroulement de la soirée a commencé par une présentation de M. Allard sur les outils avec les bons et mauvais exemples (citons notamment les tweets de Nadine Morano). Ensuite, 4 représentants des partis principaux ont répondu à des questions. Il y avait là:
- Delphine Mairy du MR de Thuin et qui co-gère la page Facebook de Cyprien Devillers, échevin de la propreté à Charleroi
- Kevin Saladé du PS, nouveau candidat à Charleroi et qui était assistant en archéologie quand j’ai fait mes études à l’ULB
- Luc Parmentier d’Ecolo, chef de l’opposition à Charleroi et habitué des élections
- Pierre Foucart, jeune membre du CDH candidat aussi à Charleroi et qui gère les pages Facebook de la section locale
Revenons à notre conférence: si le sujet était intéressant et si la présentation de M. Allard montrait quelques outils inconnus des candidats, il n’en reste pas moins que les deux réseaux sociaux qui étaient toujours cités furent sans grande surprise Facebook et Twitter. LinkedIn et Viadeo furent mentionnés deux secondes, tout comme YouTube, Viméo, Daily Motion. Par contre, je regrette que personne n’ai parlé de Google+, dont le paramétrage est plus simple que Facebook. Ou encore que les usages aient été quasi passés sous silence car le clan des geeks (autrement dit les habitués) aurait voulu en savoir plus sur le bon usage ou sur des outils moins connus comme Calameo, qui permet de faire une sorte de magazine ou de livret online, agréable à feuilleter selon M. Allard.
Les candidats ont bien entendu fait un peu la pub de leur parti sans entrer dans les détails des programmes en cours de finalisation, néanmoins, ils ont eu le bon sens de ne pas faire de récupération politique durant la soirée, reste à voir s’ils vont tenter de le faire ultérieurement (ce que personnellement, je n’apprécierais pas, après tout, il s’agissait bien de présenter un livre et de converser sur le sujet, pas un meeting politique).
Ensuite, en ce qui concerne l’après, ce fut évidemment critique de la soirée et visionnage des photos insolites prises par Pascal, un habitué du café numérique. Notons que nous avons eu une discussion intéressante sur les jetons donnant droit à une boisson gratuite et que nous avons regretté que l’American Dinner était fermé, pas de milkshake ou de bagel ou de burger pour nous.
Si je ne donne pas un aperçu sur le fond, c’est parce que je n’ai pas pris note de ce qui a été dit. Je retiendrais surtout que Luc Parmentier dit rester lui-même sur sa page Facebook, donc, qu’il ne cache qu’il aime déconner de temps en temps, que Delphine Mairy est une web-o-alcoholic mais que le service de propreté à Charleroi a mis en place une page Facebook pour signaler ce qui doit l’être, que Pierre Foucart laisse les commentaires négatifs sauf ceux qui dépassent les bornes et que Kevin Saladé estime qu’il faut légèrement modifier le discours en fonction du réseau social.
Pour clôturer le compte-rendu, je relaie l’annonce officielle du partenariat entre l’Eden et le Café numérique de Charleroi dès septembre (le sondage sur FB montre quand même que nous sommes plusieurs à vouloir faire une soirée geek pendant les vacances). Et je fais un clin d’oeil à Pierre Lelong qui a bien entendu noté que j’étais encore sobre comme un chameau. Mes soirées ou les repas se passent toujours sous le signe de l’eau, du jus d’orange et du coca ;).
Voici les commentaires que j’ai récupéré:
David : Merci pour ce compte rendu et ta fidélité 🙂
A très vite pour la soirée Geek !
Philippe Allard: J’ai lu avec intérêt ce compte rendu. Mon idée est généralement de poursuivre sur le web le travail effectué sur papier et ainsi « figé ».
Bien entendu, il s’agissait ici d’un exposé de présentation et non d’une formation sur tous les outils, ce qui nécessiterait une série d’ateliers. Je ne pouvais donc pas faire trop long ni être exhaustif.
Une réflexion à propos de Google+ : c’est un outil que j’aime bien et qui me semble plus facile d’usage et plus clair que Facebook. Certes mais sa pratique est un peu onaniste. Dans le cas de candidats aux prochaines élections communales, ils peuvent certes utiliser Google+ mais ce n’est pas là qu’ils vont échanger avec leurs électeurs potentiels. Par contre, dans le bouquin, j’évoque aussi des possibilités d’utilisation interne de Google+ – par exemple avec son équipe de campagne – notamment en utilisant le chat vidéo (vidéo-bulles). Bien entendu, d’autres outils Google permettent de travailler collaborativement (et, pour les allergiques à Google, j’en cite d’autres).
Pour ce qui concerne les réseaux sociaux, il m’est arrivé de tester So.cl de Microsoft. C’est un réseau qui a l’air fort sympathique mais on s’y sent seul, seul…
Moi-même: Merci à vous d’avoir pris le temps de lire mon compte-rendu et d’y avoir réagi et précisé certaines choses :). Je supposais dans mon for intérieur que vous parliez d’autres outils dans votre livre mais je résumais aussi le sentiment des habitués du café numérique :).