Article publié le 20 juin 2011
Une idée m’a traversé l’esprit ce week-end, pendant que j’aidais un petit cousin pour son examen d’anglais.
Tout le monde comprend un peu cette langue avant même de l’avoir étudiée, notamment dans les expressions les plus connues comme I love you ou F*** you!
Pourtant, une fois qu’il faut l’apprendre, cela peut se révéler une galère, notamment si vous avez fait du néerlandais avant. Je me suis rendue compte que mon niveau d’anglais était bien trop haut pour mon pauvre petit cousin et qu’à force de fréquenter des sites en anglais pour mes séries préférées, de lire les scanlations de mes mangas préférés et de chercher des solutions pour mes jeux vidéo, j’avais gardé une bonne pratique de la langue qui me permettait de jouer en ligne en me faisant comprendre immédiatement et surtout, d’écrire des opinions ou des guides sans jamais avoir eu de critiques négatives sur mes expressions. Au contraire, on m’a souvent dit que j’écrivais mieux l’anglais que certaines personnes dont c’est pourtant la langue maternelle.
Depuis un an plus ou moins, en plus des FPS, je me suis mise à un nouveau type de jeu: les objets cachés ou HOG (Hidden Objects Game). Le principe est très simple: une liste d’objets (ou d’animaux ou de fleurs ou d’hommes) vous est donnée en début de niveau. A vous de les trouver dans la scène présentée en cliquant sur ceux-ci une fois repérés. Parfois, la liste est aléatoire, parfois pas ou parfois, vous avez les items indispensables à la suite du jeu et ceux qui sont pris au hasard. Bien entendu, il existe des variantes mais le principe général reste le même.
Si le PC avait les honneurs du HOG, depuis l’orientation familiale et casual de Nintendo, la DS, et dans une moindre mesure la Wii, a un catalogue fourni de jeux de ce type.
Mais le PC reste le leader dans ce domaine pour une simple raison: le fait qu’il existe depuis des années des revendeurs online spécialisés dans le casual gaming: Big Fish Games, iWin, Alawar et encore d’autres. Grâce à eux, vous pouvez télécharger une démo d’une heure pour découvrir le jeu. Et comme la plupart sont en anglais (Big Fish Games propose un service en français mais moins fourni en jeux), vous testez donc ce que vous avez téléchargé en anglais. iWin va plus loin en proposant des jeux gratuits mais avec des publicités incluses et Big Fish Games propose aussi un service de gratuité mais sans possibilité de sauver votre partie.
Comme iWin proposait une gratuité (avec comme inconvénient la publicité qui peut apparaître au mauvais moment) dans le domaine, j’ai donc pu télécharger certains jeux qui m’intéressaient et j’y ai joué… en anglais. Je dois avouer que j’ai appris de nouveaux mots, à force de les voir défiler de jeu en jeu ou de scène en scène.
Et comme j’expliquais à mon petit cousin comment il pouvait s’améliorer en anglais, je lui ai suggéré de télécharger des démos (ou des jeux complets) en anglais et qu’il y joue avec un dictionnaire sur le côté pour trouver les objets. D’où la question: Et si les HOG aidaient à l’apprentissage d’une langue?
Je concède qu’au niveau grammaire, ce sera peut-être plus dur mais au niveau du vocabulaire, cela permet de s’enrichir et facilite ensuite la lecture de textes en anglais (comme sur un site style Fanfiction.net). Est-ce que le HOG tel quel pourrait aider? Il faut aussi qu’il garde son côté ludique: la plupart des jeux ont un thème policier, archéologique ou fantastique. Pour moi, faire du HOG un serious game me semble un peu excessif, mais c’est la gamer girl qui parle. Pour moi, un jeu vidéo reste un jeu vidéo, qu’il soit pour se détendre ou dit « serious ». J’en apprends tout autant avec un jeu style Team Fortress 2 (sur les relations humaines), style Half-Life (pour stimuler mon imagination), style Age of Empires (pour l’histoire), style Call of Duty (Seconde Guerre Mondiale, Guerre Froide) qu’un jeu comme Sauver Ada, Moonshield, R.O.G.E.R. ou Neurodyssée.
La seule différence réside dans la démarche d’aller au-delà de ce que représente le jeu: pouvoir aller vérifier certaines données historiques par exemple. Là où le Serious Game se veut précis et fournissant un maximum de détails véridiques, le jeu pur prend certaines libertés, même comme un jeu très précis comme Victoria ou Europa Universalis. Le HOG prend donc des libertés sur certaines données mais au niveau même de la langue, il est quasi-impossible de se tromper: il n’y a que les traductions françaises qui sont parfois mauvaises quand on compare certains jeux en anglais et en français!
Donc, le HOG pourrait être utile pour l’apprentissage d’une langue comme l’anglais (on peut imaginer aussi la même chose pour le néerlandais, l’espagnol, l’italien, le français, etc…) si on l’intègre dans une dimension plus large que la simple liste d’objets à trouver: il suffirait de penser que cette partie ne servirait qu’au vocabulaire et qu’une autre (style un chat, déchiffrer un texte, trouver des phrases) permettrait de se focaliser sur la grammaire.
Je suis sûre que certains y ont pensé et peut-être ai-je mal fouillé le net à ce propos mais de ce que j’en ai vu, le Serious Game pour les langues me semble à la traîne derrière ceux concernant un métier ou un thème de société bien particulier.
Voilà donc mon opinion, ma réflexion à l’heure actuelle dans la possibilité d’utiliser les HOG comme vecteurs d’apprentissage des langues, plus particulièrement pour le vocabulaire.
Je suis pour ma part persuadée que les HOG vont devenir indispensable pour l’apprentissage des langues chez les plus jeunes. De plus, en grandissant dans un environnement technologique, l’anglais va devenir de plus en plus « naturel »