Le titre complet du jeu est Pajama Sam: No Need to Hide When It’s Dark Outside. Cette longueur explique pourquoi je parle de Pajama Sam 1, car c’est le premier opus des aventures de Sam, un petit garçon fan d’un super-héro, Pyja Man, qui se transforme en Sam Pyja quand l’aventure l’appelle.
Et ici, Sam est à l’aube d’une nouvelle ère: celle de dormir sans la lumière allumée, dans le noir. Il se dit prêt et tente de se convaincre qu’il n’a rien à craindre mais Obscur (ou Darkness dans la version originale – un ennemi de son idole) se planque dans son armoire. Sam décide alors de le capturer dans sa boîte à tartine pour qu’enfin, il puisse dormir sans la lumière.
Bref, sous l’habillage d’un jeu d’aventure en point-&-click, se trouve en fait une histoire qui permet de dédramatiser le moment du dodo dans le noir (Obscur, l’ennemi de Sam, n’est pas ce qu’il est en réalité) et de s’amuser également. Pajama Sam est une série apparemment fondée sur les peurs enfantines et tente donc de les expliquer et de les rendre inoffensives.
Sam n’arrive pas à dépasser sa peur ainsi, il part donc à l’aventure pour capturer Obscur. Malheureusement, en chemin, il se fait dérober ses trois attributs (boîte à tartine, lampe de poche et masque). Sam doit donc les retrouver avant d’affronter son ennemi. C’est surtout là la principale quête du jeu. Par conséquent, notre petit héros se retrouve à chercher des objets pour avancer: trouver une planche de bois pour montrer à Otto la barque que cet élément flotte, mettre de l’huile pour enlever la rouille sur les roues du wagonnet dont je n’ai jamais capté le nom (Dutrain?), etc..
J’ai réalisé que le jeu était généré aléatoirement pour les emplacements de chaussettes et des éléments à récupérer. Cela engendre donc des solutions différentes à trouver: par exemple, le masque était sur une carotte dans mon aventure, pour le récupérer, je devais libérer les carottes du frigo. Si cet objet s’était trouvé dans la pièce dansante, j’aurais dû fabriquer une potion d’invisibilité.
Une autre bonne idée est le choix de son parcours dans la mine, même si l’enfant dispose vraiment peu de temps pour ce faire. Ainsi, on découvre d’autres lieux, utiles ou pas pour son aventure, on récupère les chaussettes planquées sur le chemin (mais il faut être rapide car Sam ne s’arrête quasiment pas dans la mine).
En plus de ces quêtes, vous trouverez aussi des mini-jeux. L’un d’entre eux concerne la culture générale et demande à l’enfant de répondre aux questions. Si la dernière catégorie est liée au jeu, les autres peuvent aller du plus général comme l’artiste ayant peint La Joconde au plus spécifique comme le poids du carburant pour une navette spatiale. Mais vous avez aussi du plus trivial: un jeu de morpion avec des biscuits et du fromage, un genre de serpent, une salle de musique avec différentes mélodies à écouter, fabriquer des potions, etc..
Mais Pajama Sam est aussi un témoignage des années 90. En effet, il y avait à cette époque une tendance à mettre plein d’informations ou d’interactions rigolotes. Comme Big Thinkers, de la même maison, vous allez donc trouver de quoi cliquer et sourire. Qui plus est, vous avez également des easter eggs: Putt-Putt et Pep, Freddi Fish et Luther, bref, des personnages d’Humongous.
Les graphiques reflètent également cette période. Pajama Sam ressemble davantage à un dessin animé qu’autre chose. Mais contrairement à Big Thinkers, je trouve que le jeu a bien vieilli.
J’ai été étonnée de voir le jeu démarrer en français. Je me suis rendue compte qu’il avait bénéficié d’un support multilingue, même au niveau des voix. Tout est donc compréhensible pour l’enfant. L’adulte qui l’accompagne n’a donc pas besoin de se débrouiller avec la langue et pourra se focaliser sur autre chose.
Mais passons aussi aux deux points négatifs. Pour ne pas changer, l’inventaire et le menu ne sont pas visibles. Il faut donc placer son curseur dans la partie inférieure de l’écran. Par contre, là où Big Thinkers comportait un système de profils, permettant d’enregistrer la progression, j’ai été étonnée de ne pas en avoir dans Pajama Sam. Si j’ai relevé assez vite ce problème, je n’ai pas par contre percuté sur le fait que rien ne sera sauvegardé sans action de votre part. Sans indication pour le faire, j’ai trouvé ma réponse dans le forum du jeu sur Steam: il faut presser S pour la sauvegarde et L pour le chargement. Ceci est apparemment dû au système utilisé pour permettre à Pajama Sam de tourner sur des machines récentes.
Pajama Sam: No Need to Hide When It’s Dark Outside est un bon moment pour les enfants et les adultes. Le jeu peut être utilisé pour dédramatiser le sommeil durant la nuit. Même s’il n’est pas aussi éducatif qu’on aimerait le croire, Pajama Sam est vraiment adapté pour le public visé. Si vous avez des enfants, vous devriez peut-être considérer cette série pour eux, d’autant plus que le jeu est certes disponible sur Steam pour la version desktop (Windows, Mac et Linux) mais aussi sous iOS et Android.
Site officiel: http://humongous.com/games/pajama-sam-no-need-to-hide/
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