J’aurais pu écrire un article assez rapidement sur Pythagoria, néanmoins, vu que le développeur est à l’écoute, le jeu s’en est trouvé amélioré… Derrière ce nom se trouve en réalité des problèmes géométriques à résoudre pour des adolescents qui ont déjà vu toutes les aires, qui comprennent les équations et qui ont le théorème de Pythagore quelque part dans la tête, même si ce dernier est très peu utilisé.
Pythagoria contient 60 casse-têtes répartis en 3 paquets de 20: le premier se concentre surtout sur l’aire des rectangles tandis que les autres se complexifient. Vous avez donc plusieurs figures géométriques avec quelques éléments, comme l’aire, ou une longueur ou une largeur ou une hauteur. A vous dès lors d’établir tout un raisonnement pour trouver ce qui se cache derrière le point d’interrogation.
Au départ, comme tout est en anglais, j’ai mal compris le gameplay du jeu. Effectivement, dans la description, le développeur expliquait qu’on ne pouvait utiliser que des nombres entiers. Les fractions étaient donc à oublier. Or, à partir du moment où dans les puzzles, vous avez des aires de 32 cm² avec des longueurs de 14 cm, vous vous retrouvez à être frustré à ce moment-là et pensez donc à des erreurs énormes. L’aide elle-même était confuse: il était bien écrit qu’il ne fallait utiliser que des nombres entiers mais que la réponse ne sera jamais une fraction.
En réalité, les fractions ne sont pas bannies du tout: la réponse doit être absolument un nombre entier mais pour y arriver, vous pouvez parfaitement utiliser des nombres décimaux dans la résolution (ou les fractions bien entendu). Dès lors, j’ai vu le jeu tout autrement et bien plus facile qu’initialement, même si certains puzzles sont toujours impossibles (le développeur est en train de fixer tout cela).
Le deuxième problème qui a vite surgi se situe au niveau du visuel. Rien n’est proportionnel. Cela ne serait pas gênant si une aire de 1 cm² n’avait pas la même surface sur l’écran qu’une de 5 cm²… ou ainsi de suite. Et le résultat est que si vous voyez une longueur avec un segment perpendiculaire en son milieu, oubliez le perpendiculaire et en son milieu. Le développeur essaye de corriger le tir à ce niveau-là, même si je comprends qu’il doit tricher sur les proportions. Mais qu’au moins, on ne part pas sur de mauvaises bases.
Le troisième problème est arrivé dans le chapitre 2: tout d’un coup, je me suis retrouvée avec des triangles… sans aucun rappel de calcul dans l’aide. Depuis, celle-ci a été étendue avec plus de trucs et astuces, mais je me retrouve quand même un peu démunie avec des aires d’arc de cercles et ainsi s’en suit.
Le bon point de Pythagoria est le mode crayon: ce dernier permet d’écrire son raisonnement sur l’écran directement… sauf qu’on n’a pas le choix des couleurs – rouge uniquement – ni de l’épaisseur du trait – résultat: mes chiffres sont pointillés si je vais trop vite.
Pythagoria se veut un challenge sur les maths, cela en est un. Néanmoins, le développeur a négligé plusieurs points essentiels: tout le monde ne se souvient pas des formules utilisées – même moi, j’ai été jeté un coup d’oeil sur Wikipédia pour les formules pour être sûre de ne pas me tromper – , le problème des proportions en perturbe plus d’un et certains puzzles sont tellement difficiles que l’on se résout à cliquer sur n’importe quel chiffre en espérant trouver la bonne réponse.
Pythagoria n’est pas un jeu éducatif mais il avait le potentiel pour pouvoir être utilisé à cette fin. Que ce soit en anglais est certes un frein mais en l’état, avec l’aide qui commence seulement à fournir les rappels nécessaires, les proportions qui peuvent tromper et aucune explication après avoir trouvé la bonne réponse (surtout qu’ici, vous pouvez passer les puzzles en appuyant sur tous les chiffres) font qu’il reste juste un challenge. Il ne reste que le jeu et la satisfaction d’avoir résolu l’énigme si on y joue honnêtement.
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