Ma veille m’a amenée à lire un article sur les serious games et leur utilité en cours d’histoire-géo. Le professeur interrogé, Olivier Quinet, explique son expérience avec « A l’assaut », développé par le Musée Canadien de la Guerre. Nul besoin d’avoir des connaissances en anglais, le jeu existe en français.
« A l’assaut » décrit une journée typique d’un soldat canadien dans les tranchées. En réalité, vous devez faire vos choix en fonction de la situation décrite. Ceux-ci peuvent déboucher sur une nouvelle situation…. ou sur votre mort, auquel cas un papier annonçant et certifiant votre décès sera envoyé à vos parents si vous avez renseigné un nom de famille au moment de commencer le jeu.
Si au départ, le texte est lu avec l’accent canadien (ce qui change un peu), une fois que vous rentrez dans vos choix, c’est fini, vous n’avez plus que de la lecture via vos propres yeux. Adieu le joli accent! Et si vous entendez soudainement la voix après vos aventures, c’est que vous avez réussi à survivre et que la fin du jeu est proche.
Ce qui est intéressant, au-delà des dessins, c’est aussi le glossaire intégré: chaque mot souligné , en rapport avec cette période de l’histoire, est défini dans un langage simple.
Mon seul regret, en fin de compte, c’est d’être rapidement sur la liste des tués au combat, soit par choix conscient (ne pas mettre mon masque à gaz) soit parce que j’ai cette envie, en jeu, d’aider énormément (j’adore être le médecin dans Team Fortress 2 ou Killing Floor) et que du coup, j’ai été dupée par l’ennemi. Mais d’un autre côté, cela montre aussi la difficulté de prendre une décision dans une situation telle qu’elle peut arriver dans un contexte de guerre: doit-on courir vers sa ligne ou bien rester dans son trou d’obus? Heureusement, après chaque mort, vous pouvez relancer le chapitre et faire des choix différents!
Ce jeu sérieux sympa est à essayer. D’autant plus que nous sommes en plein dans le centenaire de cette guerre et qu’il s’agit d’une manière d’aborder ce conflit.
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